Les transitions au golf !
Cette notion de transition est omniprésente dans le jeu de golf et ceci à bien des égards. En effet, ce passage d’un moment clé à l’autre, d’évolution, de transfert, de continuité doit être bien maîtrisé par le golfeur et ceci dans différents domaines.
Voici quelques exemples en quoi cette notion est si importante que ce soit à un niveau technique ou mental.
Au niveau du swing
La transition représente le moment frontière entre le backswing et le downswing, cet instant est très important pour gérer la suite du mouvement. On parle souvent de rythme et de séquence à la transition afin que le joueur puisse optimiser son swing. Ce moment est essentiel pour bien transférer l’énergie et amener plus de vitesse à votre club au moment de l’impact, mais aussi assurer de bons contacts et trajectoires.
La transition entre le practice et le parcours
Question qui revient souvent de la part des joueurs : « comment faire pour qu’il y ait moins de différence entre ces deux espaces ? »
Tout est diffèrent au practice, pas toujours de cible définie, ni de pression, plus de relâchement, en répétition au même endroit avec le même lie. Ce qui est primordial est d’amener le parcours au practice. Sinon vous vous entrainez à faire du practice mais pas à jouer au golf. C’est à dire amener de la variabilité, du changement, de la pression et faire en sorte que chaque balle compte. Sinon vous enchainez 10 coups de fers 7 sur une unique cible ce qui n’arrive jamais sur le parcours (pour plus de détails voir l’article à ce sujet : « Score et performance -Partie I).
Pour vous aider dans cette démarche de progression et pour mieux structurer vos entrainements, j’ai créé « Le journal de votre progression golfique : Toutes les étapes pour atteindre vos objectifs ».
La transition entre les différents secteurs de jeu
De nouveau, l’importance de bien structurer vos sessions au practice. Car si vous vous entrainez pendant une heure au long jeu, sur le parcours vous allez naviguer entre tous les secteurs de jeu. Il est donc nécessaire de s’habituer à taper un plein de fer 7 et enchaîner par un putt de 10 m par exemple comme sur un par 3. Le fait de passer de l’un à l’autre rapidement et de basculer d’un mode puissance à un secteur de jeu plus précis et plus calme en terme de vitesse. C’est votre capacité à faire cette transition qui vous fera progresser. D’où la nécessité de bien s’échauffer sur les différents secteurs de jeu avant de débuter votre partie (lire article : « L’importance de l’échauffement au golf « ).
La transition entre la marche et le coup à jouer
Afin de bien rester concentré sur chaque coup, la création de cette routine avant le coup vous aidera à bien le préparer et aussi à vous mettre dans les meilleures dispositions pour le réussir. Car si vous ne passez pas en mode activation au niveau concentration vous risquez de faire des erreurs de distances, de prises d’informations, d’engagement et de présence dans l’instant T. C’est-à-dire que vous ne serez pas complètement là au moment de jouer. Vous pouvez avoir cette image d’interrupteur quand vous arrivez à votre coup, cela signifie que vous passez en mode ON. Certains joueurs ont un « déclencheur » pour débuter leur routine comme mettre leur gant par exemple. Le fait de réaliser ce geste conditionne le lancement du processus.
Attention de ne pas être en mode « ON » durant les 18 trous car rester dans cette phase de concentration pendant plus de 4 heures n’est pas souhaitable ni réaliste. Une fois le coup terminé, essayez de mettre votre attention sur des choses positives, sur votre respiration, discutez avec vos partenaires de jeu…
La transition après un mauvais coup
Il est utile de faire ce travail afin de pas rester dans cette pensée du coup raté, dans ce dialogue intérieur qui vous autosabote. Il est crucial de savoir mettre en place des actions pour sortir de ses frustrations et surtout de savoir mieux les gérer afin qu’elles ne contaminent pas le coup suivant voire le reste de votre partie. Il y a énormément d’outils et d’actions à mettre en place pour bien appréhender cette transition, passer d’un état à l’autre et améliorer sa gestion émotionnelle (voir mes coaching).
La transition au niveau physique
Après une longue attente sur le parcours à cause d’une partie qui s’éternise, le corps et l’esprit ont le temps de se refroidir.
Il est important pour le joueur d’apprendre à gérer ces temps d’attente afin que son rythme ne soit pas influencé négativement ou qu’il sorte de sa partie à cause d’une attente trop longue. Dans ce cas, utilisez cette situation à votre avantage, pour faire des coups d’essai afin de garder des sensations, vous centrer sur votre respiration, vous détendre, repenser à des bons coups par exemple. La façon dont vous percevez la situation aura un impact sur votre jeu. Voyez ceci comme un challenge.
La transition entre l’aller et le retour
Si vous avez tendance à faire de très bons aller et mal finir ou inversement, il serait intéressant de voir dans quel état d’esprit vous abordez ces deux 9 trous et avec quels objectifs ?
Pourquoi découper ce parcours en 2 fois 9 trous distincts? Les cartes de score conditionnent les golfeurs à couper le parcours en deux, elles sont divisées en 2 parties où l’on fait l’addition de l’aller et du retour. Essayez peut-être de voir les choses différemment. Certains joueurs préfèrent le découper en 3×6 trous, d’autres en 18×1 trou, d’autres en coup après coup. Á vous de trouver ce qui vous convient le mieux et dans quelle formule vous vous sentez le plus confortable avec le moins de pression. Une chose est certaine, restez bien dans le présent. Soyez vigilant si vous êtes trop dans le résultat avec des objectifs de score qui apportent un stress supplémentaire, soyez davantage focus sur des objectifs mentaux et comportementaux (voir livre : « Le journal de votre progression golfique »)
La transition après un super trou
On en parle moins souvent mais comment gérer un super trou ou la succession de bons scores sur plusieurs trous à la suite. Il arrive que des joueurs s’écroulent après un enchainement de trous magnifiques. On voit parfois des joueurs faire eagle et derrière triple bogey. Il faut savoir gérer ces moments forts dans une partie pour ne pas se relâcher ou se mettre trop de pression car la partie débute bien. Il faut se préparer à cette éventualité et savoir quoi faire. D’où l’importance de la préparation mentale. Cet entrainement en amont permet d’être prêt et de savoir comment agir/réagir et penser dans ces moments sous pression.
Certains joueurs s’en veulent de ne pas avoir su optimiser une superbe carte et ont laissé filer leur avance sur les 3 derniers trous. Il faut être préparé à ce type de situation et avoir des outils à mettre en place ou, à force de le travailler, cela va devenir de plus en plus automatique pour le sportif.
Juste le fait d’avoir les bons outils permet au golfeur d’être plus serein et moins exposé à l’inconnu. Cette anticipation peut s’appuyer sur des comportements passés du joueurs ou sur une projection de ce qu’il pourrait se passer. L’erreur serait de faire cette projection sur le parcours avec une bonne carte et d’imaginer la suite. Le golfeur se retrouverait ainsi déconnecté du présent et cela l’amènerait à faire des erreurs.
La/les transiton(s) se travaille(nt) à l’entrainement. Cela n’implique pas nécessairement de passer beaucoup plus de temps à vous entraîner si vos agendas sont déjà bien chargés, bien au contraire. Mais de bien structurer le temps que vous passez à vous entrainer afin d’optimiser vos résultats et de bien vous préparer, pas seulement sur un aspect technique.
Á vous de jouer
Golfiquement
Flow